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Transat Jacques Vabre : Un début de course engagé

28.10.2023


Départ maintenu mais parcours côtier raccourci voire supprimé, golfe de Gascogne agité et escale obligatoire à Lorient pour les Class40, petits poucets de la flotte. Voici les informations qu’il fallait retenir du briefing de départ de la 16e édition de la Transat Jacques Vabre - Normandie Le Havre. À 24 heures du coup de canon, Simon Koster, co-skipper de l’IMOCA Hublot, fait le point sur la situation. 

Si le départ de cette « Route du Café » cru 2023 devrait se faire dans un vent « maniable », de 20 à 25 noeuds de sud-ouest et les premières heures de courses dans des conditions relativement stables, c’est à partir de mardi que les choses devraient se gâter ! Pas concernés par la décision de la direction de course de découper la course en deux étapes - réservée à la flotte des Class40, pas assez rapides pour trouver d’échappatoire - les IMOCA n’en restent pas moins très attentifs quant à un système dépressionnaire très actif dans le golfe de Gascogne. « Ça devrait partir vite, confirme Simon Koster, co-équipier d’Alan Roura pour cette saison en double. Après le départ, un premier bord de reaching devrait nous mener jusqu’à Cherbourg, où il faudra prendre une première décision concernant les courants du Raz Blanchard. Nous aurons ensuite un premier front à passer en sortie de Manche, dans peu d’air, avant de pouvoir faire du Sud. C’est la dépression qui est en train de se creuser au niveau du cap Finisterre, et qui se déplace très vite, qui est plus inquiétante. On y attend des vents très forts et une mer très grosse, avec jusqu’à 8 mètre de creux. » 

4 jours de près et puis la délivrance ?

Outre ce système à bien négocier, un autre paramètre oblige Alan et Simon à faire tourner les routages : l’orientation des vents jusqu’à la pointe sud portugaise, de face, évidemment. « Nous devrions avoir 4 bons jours de navigation au près, sourit Simon. On sait que ce n’est pas notre point fort, mais ce n’est finalement pas tant les bateaux qui vont faire la différence dans ces conditions assez dantesques, ce sera plutôt le degré d’engagement que chacun décidera de mettre dans les risques à prendre pour le matériel. » Trouver le bon compromis en somme, comme d’habitude, entre vitesse et raison. Entre s’échapper au plus vite et passer dans le bon timing, et s’assurer d’être encore en course pour aller chercher les alizés !



Photo © Vincent Curutchet / Hublot 



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