Virements et empannages s’enchaînent dans la moiteur méditerranéenne, tandis que la fatigue commence à se faire sentir au sein de l’équipage : « Il fait très, très chaud dans le bateau. On essaie de se reposer dès que possible, les rotations fonctionnent bien, mais on dort mal. Dormir dans un four à 40°C, ce n’est pas facile. On commence à être bien cramés, mais on sait quand ça se termine, alors on peut tout donner jusqu’au bout. »
Alan, Conrad, Bex et Mathis ne lâchent donc absolument rien, et continuent de se découvrir, dans la bonne humeur, la performance au coeur et avec un début de course plus que prometteur : « À bord c’est fluide, agréable, on échange beaucoup sur la situation et les réglages. Il ne faut pas oublier que notre premier virement ensemble, c’était sur la ligne de départ ! Et pour ce qui est du premier empannage, c’était cette nuit ! C’est incroyable ce qu’on arrive à faire ensemble en si peu de temps, hâte de voir ce qu’on peut faire avec un peu d’entraînement. »
Des vents plus établis permettent depuis ce matin à l’IMOCA noir et bleu de filer à meilleure vitesse en direction de la marque de parcours virtuelle « Charlie », au large de Porquerolles, alors qu’une dépression orageuse venant du Sud reste dans tous les esprits.
Objectif : se rapprocher des Canadiens, arriver avec le sourire, une trace propre et le moins d’erreur de navigation possible. « On est là pour faire la course et on a vu qu’on arrivait à jouer selon les conditions. La fin de parcours est moins typée pour nos petits foils, mais on ne lâche rien. Et je pense que ça se voit. »
Picture © Adrien Cordier / Air Vide et Eau Productions