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The Ocean Race Europe : Formation et transmission, pour une vision sur le long terme

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La phase intensive de préparation a commencé pour le Team AMAALA, sur l’eau et en dehors, à trois semaines du grand départ de The Ocean Race Europe. À peine un mois donc, pour une formation express aux membres de l’équipage, et un objectif avant tout humain, qui rime avec ambition et progression dans une vision à plus long terme. 

Avoir le nez dans le guidon. L’expression est à propos en cette période de Tour de France, car il n’y a pas que les cyclistes qui font tourner des manivelles. Les marins du Team AMAALA font eux aussi des étincelles sur leur bel IMOCA, qui a retrouvé son élément naturel après un chantier express et une transformation esthétique unanimement saluée. Il était déjà beau “avant”, que dire maintenant ! Remis à l’eau à Lorient la Base le 8 juillet, le monocoque a été quillé, mâté et accastillé pour accueillir au plus vite les navigateurs sélectionnés pour participer à The Ocean Race Europe, dont le départ sera donné à Kiel le 10 août.

Un mois pour lancer la machine, trouver les bons réglages et les bonnes combinaisons d’équipage, c’est peu. Un mois pour offrir une formation express à des jeunes régatiers qui découvrent un nouveau bateau, une nouvelle classe, un nouvel univers, c’est un défi énorme qui donne tout son sens au projet de la Swiss Offshore Team, lancé par Alan Roura, Simon Koster et Elodie Mettraux, soutenu également par le plus breton des Kiwis, Conrad Colman. La philosophie du Team AMAALA sur cette Ocean Race Europe diffère radicalement des 6 autres équipes engagées et fait la part belle à la formation et à la transmission. Deux mots qui riment tout de même avec ambition et progression dans une vision à plus long terme. 

Épouser le large

La formation, lorsqu’on épouse le large, cela commence tout simplement par toute une série de compétences qu’il faut maîtriser. Au premier rang des exigences, la gestion du risque inhérent à la course au large. Pas question d’embarquer sur un IMOCA sans avoir passé son “permis de survie”, le fameux stage de survie de World Sailing. Ils sont plusieurs dans l’équipe à devoir s’affranchir de cette mission essentielle. « Je pars cette fin de semaine en Angleterre pour les trois jours de formation, explique Jessica Berthoud, issue de la voile légère et qui n’avait jamais eu besoin de ce passeport pour le large. C’est le premier pas de cette nouvelle aventure après la phase de sélection très pointue à laquelle nous avons été soumis. C’est pour nous une chance incroyable d’avoir accès à tout cela. En étant plongés au cœur du développement du projet, on mesure aussi toute l’ampleur et la diversité des choses que nous devons maîtriser. Et encore, je ne suis pas allée sur le bateau ! »
Communication, préparation physique, météo, technique, navigation, vie en groupe, gestion de conditions extrêmes, performance, la relève suisse de la course au large profite pleinement de ces premiers jours au sein du Team AMAALA. « Ce n’est que le début mais on sent déjà une super dynamique et on voit beaucoup de sourires sur les visages, souligne Jessica Berthoud. Je suis moi-même très sensible à l’aspect humain et j’y ai toujours attaché une très grande importance dans les différents projets auxquels j’ai participé. C’est quelque chose que l’on a tous ressenti dès les premiers échanges lors des sélections. Chacun a vraiment pris le temps de nous connaître, de nous écouter, de nous demander ce qu’on avait à apporter au projet et à l’équipe. Cela te met tout de suite en confiance et te pousse à donner le meilleur de toi-même. »

Découvrir la bête de l'intérieur

Après son stage World Sailing, Jessica Berthoud aura enfin la chance de découvrir l’intérieur de la “bête” que certains de ses petits camarades ont déjà commencé à apprivoiser. « Je sors de trois belles journées à bord d’AMAALA, savoure Felix Oberle, qui fait le grand écart entre son Mini et l’IMOCA. C’est un monde nouveau absolument fabuleux. On voit que tout a été bien pensé et aménagé sur ce bateau. C’est très carré avec un code couleur qui fonctionne bien. Les sensations ? Avec les foils, c’est vraiment une dimension nouvelle pour moi. C’est juste incroyable. Je viens de faire la course des Caps sur un bateau à dérives droites et je comprends mieux, maintenant que j’ai navigué sur un foiler, pourquoi ces bateaux nous mettaient plus de 100 milles dans la vue en 24 heures ! »

Sur le pont et dans le cockpit fermé d’AMAALA, les coéquipiers passent d’un poste à l’autre. Ça barre, ça mouline, ça réfléchit à la table à carte. L’ergonomie n’est pas une science exacte dans un espace conçu pour une navigation en solitaire ou en double. « Cette phase de préparation est très intense et il y a beaucoup de travail pour comprendre comment tout fonctionne dans un si petit espace, poursuit Felix Oberle. On cherche des petits aménagements pour être plus efficaces. »

Très talentueux, les jeunes régatiers recrutés ces dernières semaines apprennent vite et bien comment faire avancer ces bateaux complexes. Comment dérouler au mieux une manoeuvre, un changement de voile. « Mais je mesure aussi et surtout l’immense boulot qui a été fait ces derniers mois pour arriver à mettre en place un projet d’une telle ampleur et qui est une vraie chance pour la voile suisse et notre génération, souligne le plus Romand des marins alémaniques, un titre honorifique qu’il dispute à son “mentor” Simon Koster. Avec mes différentes aventures en Mini, j’ai pu mesurer la difficulté de trouver des soutiens. Je ne lâche pas mon projet de Mini Transat puisque je serai au départ cette année. Mais je ne pouvais pas passer à côté d’une telle opportunité d’intégrer le Team AMAALA qui est une immense chance pour la voile suisse. Ça me remplit un peu plus mon agenda mais j’aime ça, être en mer. » Felix Oberle a toujours été un fonceur. C’est l’une des qualités qui lui ont permis de se démarquer lorsque vint l’heure des choix. Car pour préparer un Tour d’Europe en moins de deux mois, il font au moins avoir ça : le nez dans le guidon.

Naviguer en faveur des océans 

À travers ce partenariat, AMAALA souhaite promouvoir l'esprit d'exploration et d'innovation incarné par la voile, des valeurs profondément ancrées dans son identité de destination de bien-être de luxe, façonnée par la nature environnante et la beauté de la mer Rouge. Ce projet de The Ocean Race Europe reflète sa conviction que le sport a le pouvoir d'inspirer des changements positifs, de favoriser la gestion responsable de l'environnement et d'engager les communautés mondiales dans un débat urgent sur la conservation marine. Alors que la destination se prépare à accueillir ses premiers clients, AMAALA est fière d’avoir l’équipage du Team AMAALA pour la représenter sur les mers, naviguant non seulement avec de fortes ambitions humaines, mais aussi en faveur d’un avenir plus propre et plus durable pour tous.

© Adrien Cordier / Air Vide et Eau productions



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