Départ ce dimanche de la cinquième et dernière étape, pour près de 2 000 milles entre Gênes (Italie) et les Bouches de Kotor, au Monténégro !
Une traversée de la Méditerranée avec un tour de Corse, de Sardaigne et de Sicile, avant d’enrouler un way-point au sud de la Grèce et de remonter la mer Adriatique, direction les Bouches de Kotor. Un ultime défi qu’Alan Roura, Conrad Colman, Jessica Berthoud et Yann Burkhalter sont prêts à relever à bord de Team AMAALA.
« La situation générale s’annonce assez complexe sur le parcours de cette cinquième étape. Le départ sera très mou, ce qui compliquera la vitesse et la gestion de notre positionnement sur la ligne de départ. À l’heure actuelle, il est difficile de définir une tendance claire de la suite de la course.
Les 150 à 200 premiers milles risquent d’être particulièrement longs : il faudra traverser de larges zones sans vent. Cela demandera beaucoup d’opportunisme et une attention particulière et constante aux réglages. Propre à la Méditerranée, la situation comportera aussi une part de chance ! Les fichiers météo ne sont pas tous cohérents, surtout dans les zones de molle, et d’ici à la Sardaigne, les systèmes auront largement le temps d’évoluer. Une chose est certaine : la route sera longue et exigeante, avec de nombreux changements de voiles et beaucoup de manœuvres.
Nous nous attendons à une étape difficile, mais aussi passionnante ! C’est dans ces conditions exigeantes que les différences de vitesse apparaissent le plus vite : le bateau qui attrape une risée avant les autres s’échappe immédiatement. Pour nous, la phase la plus délicate sera le début. Les premières 24 heures seront déterminantes : il faudra rester pleinement mobilisés et ne rien lâcher. On a hâte d'y être ! »
« Mon retour à bord fait vraiment du bien : même après seulement six jours loin du bateau, c’est un vrai plaisir de le retrouver et de préparer cette dernière étape ! Ce matin, l’excitation est bien présente avec un peu d’appréhension aussi. On sait que ce sera une étape lente, parfois frustrante, mais j’ai hâte d’y retourner et l’envie de bien faire est encore plus forte que tout. Sur le plan personnel, mon objectif est clair : sortir de ma zone de confort et repousser mes limites. Alan et Alexis Landais (responsable de la performance humaine au sein du Team AMAALA, ndlr) m’ont dit qu’ils voulaient que j’arrive au Monténégro avec la satisfaction de savoir que j’avais tout donné, sans rien garder en réserve. C’est exactement ce que je souhaite : me dépasser et apprendre ! Apprendre, ce n’est pas toujours confortable. Alors je vais tout prendre : les critiques constructives, les conseils et les notions que l’on va m’apporter. Ce sera long, intense, parfois lent, et parfois même peut-être un peu fun sur certains bords ! Sur le plan collectif, mes objectifs restent simples : me dépasser, tirer le maximum du bateau, donner le meilleur de nous-mêmes… et arriver sans aucun regret ! »
« Je me sens avant tout extrêmement reconnaissant et chanceux d’être ici. C’est une expérience incroyable de pouvoir naviguer sur un IMOCA avec toute l’équipe d’Alan.
L’ambiance est géniale, l’équipage est au top et les bateaux impressionnants. Je me sens vraiment privilégié et surtout impatient de prendre le départ. Ces derniers jours, avec toutes les obligations et préparatifs, ont été assez intenses et un peu stressants pour moi, c’était quelque chose de nouveau. Mais aujourd’hui, jour de départ, tout s’efface ett on se recentre sur la course.
Le parcours s’annonce long, parfois léger en vent et difficile en mer, mais je crois beaucoup en notre équipe. On va tout donner et exploiter le bateau au maximum. Je suis vraiment enthousiaste à l’idée de vivre cette étape… et on se retrouve au Monténégro ! »
Image © Adrien Cordier / Air Vide et Eau productions