Départ de la deuxième étape ce dimanche 17 août à 18h (heure suisse), pour environ 1 400 milles entre l'Angleterre et le sud de l'Espagne via un « fly by » (arrêt de trois heures) à Matosinhos au Portugal.
« Ce sera un départ au portant dans environ 14 noeuds pour l’intégralité de la flotte, une vitesse qui devrait progressivement augmenter à mesure que nous descendrons.
Les premières difficultés se situent à la sortie de la Manche : le vent arrière jusqu’à la pointe bretonne va rendre la progression complexe. Une zone de transition délicate nous attend, avec peu ou pas de vent, et un courant susceptible de s’inverser à tout moment. Ensuite, nous devrions retrouver un flux de nord-ouest qui nous offrira un vent de travers pour la traversée du golfe de Gascogne, jusqu’au Finisterre, bien que les conditions restent relativement légères. »
« La traversée de Gibraltar n’est jamais anodine : elle s’accompagne de légères variations du niveau de l’eau et se complique par un trafic maritime intense. À cela s’ajoutent parfois de fortes accélérations du vent, rendant la navigation délicate dans cette zone.
Pour le moment, les prévisions annoncent peu de vent à notre arrivée, mais il faudra rester attentifs à l’évolution de la situation.
Ça s’annonce être une étape très intéressante, entre défis météo, escales express et grands bords au large. Toute l’équipe est prête à jouer avec les éléments et à savourer chaque mille jusqu’à Carthagène. »
« Je ressens un mélange intense : un peu de stress, un peu d’appréhension, beaucoup d’excitation, et surtout un immense bonheur, parce que c’est vraiment une expérience incroyable ! J’ai l’impression de tout vivre à mille à l’heure. »
« Je crois que le plus important pour moi, c’est d’apprendre à être patiente avec moi-même. J’ai tendance à être exigeante envers moi-même, même dans des situations que je ne maîtrise pas encore totalement. Donc, mon objectif c’est d’accepter ça, de rester dans l’instant, d’absorber un maximum : la navigation, les pays qu’on va découvrir, et de profiter pleinement de l’expérience ! »
« Ça change beaucoup de choses, le bateau est nettement plus exigeant que tout ce que j’ai pu faire auparavant. Et là, on commence directement par une nuit intense, donc j’ai hâte de voir comment ça va se passer, et surtout comment je vais réussir à me gérer à bord. C’est une vraie part d’inconnu. Il y a aussi tout l’environnement autour de la course : le public, les médias, la presse… Il faut apprendre à gérer ça, tout en gardant la concentration sur la navigation, sans se laisser disperser. »
« En équipe, on va donc essayer de bien partir, de profiter de ce moment où l’on est encore tous ensemble pour trouver nos marques à bord et prendre le plus de plaisir possible.
À titre personnel, le plus gros défi c’est la durée. C’est la plus longue étape de la course, alors l’enjeu c’est de tenir dans la durée, d’être performant sans me brûler les ailes dès les premiers jours, et de rester à 100% dans le match du début à la fin. »
Photo © Jean-Louis Carli / The Ocean Race