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The Ocean Race Europe 2025 - Étape 1 : Lucie et Felix pour affronter les mers du Nord

10.08.2025


Le départ de la première étape de The Ocean Race Europe sera donné ce dimanche 10 août de Kiel, en Allemagne, direction Portsmouth en Angleterre. Une traversée de la mer Baltique, puis de la mer du Nord où de nombreux pièges (trafic, parcs éoliens, courants...) seront à éviter, que découvriront une bonne partie de l’équipage, composé pour cette « Leg 1 » d’Alan Roura, Simon Koster, Lucie De Gennes et Félix Oberle. Décryptage du parcours et des enjeux, alors que le Team AMAALA a fait le plein de confiance pendant les runs de vitesse à Kiel, dont ils ont remporté une des 4 sessions, et qu'ils terminent en 3e position au classement général. 

Alan, parle-nous du parcours :  

« Le parcours de cette première étape est assez technique, avec de nombreux points clés pour rallier le nord du Danemark, et plusieurs zones avec très peu d’eau. On devrait partir avec un vent de reaching bien établi, donc ça devrait filer assez vite.

Dans la foulée, on contournera la pointe nord du Danemark. Très vite, on passera au près, en tirant des bords, avant d’enchaîner sur un bord plus long. Puis ça devrait s’ouvrir progressivement jusqu’à être presque au portant… avant d’entrer dans une zone sans vent. On aura en fait deux zones de transition au cours de la course.

Globalement, à part quelques petits bords en sortant de la pointe nord, c’est une route assez directe. Mais très longue : plus de quatre jours pour atteindre Kiel. Et la fin est particulièrement exigeante, avec un effet « entonnoir » entre le long DST longeant toute la côte anglaise et la côte opposée. Au plus large, ça fait environ 6 milles, avec le vent dans l’axe. On risque donc de tirer une trentaine de bords, voire plus, pour remonter face au vent et au courant.

Sur le papier, c’est un trajet simple, mais qui sera complexe en termes de manœuvres : beaucoup de virements, peu de changements de voile, donc pas beaucoup de matossages.

En résumé, c’est une bonne mise en jambes : il y aura de l’air, sans excès, et grâce aux zones sans vent derrière, la flotte devrait rester regroupée, ce qui recréera à chaque fois de nouveaux départs. » 

C'est une première pour toi, les mers du Nord ? 

« Effectivement, je ne connais pas encore bien la zone — j’ai simplement amené le bateau jusqu’ici, à Kiel — donc c’est intéressant de la découvrir. Ce que j’ai déjà remarqué, c’est que les fichiers météo et la réalité peuvent parfois être très différents. Il ne faut donc pas s’y fier à 100 %.

Les conditions de mer peuvent aussi être compliquées. En ce moment, la mer est assez calme, mais habituellement, en Atlantique, on a un intervalle moyen de 8 à 9 secondes entre chaque vague. Ici, c’est plutôt 4 à 6 secondes. Pour nos bateaux, c’est plus difficile : ça tape beaucoup et on a du mal à accélérer. C’est quelque chose de nouveau pour nous.

Il faut aussi composer avec de nombreuses zones interdites ou dangereuses : parcs éoliens, fermes énergétiques sous-marines, zones de houle spécifique, dispositifs de séparation du trafic maritime… Bref, il y a pas mal d’embûches tout au long du parcours. » 

Pourquoi Lucie et Felix pour cette première étape ? 

« Parce que c’est l’étape la plus technique, notamment en termes de positionnement sur l’eau et de stratégie globale, avec tous les systèmes météo que l’on va croiser. Cette zone est un peu un « mouroir » de systèmes météorologiques, donc pas facile à naviguer.

Félix a une solide expérience du large, notamment grâce à toute sa préparation Mini. Quant à Lucie, elle connaît bien les mers du Nord : elle a beaucoup navigué en Angleterre et dans ces zones, donc elle sait de quoi il s’agit. Sur cette étape, on sera un peu dans une configuration « Figaro » : navigation au contact, positionnement précis au départ… et Lucie a vraiment cette vision et cette capacité à agir vite, ce qui est un vrai atout.

Les binômes sont en place depuis longtemps et ça fonctionne bien. Simon a navigué aujourd’hui avec eux à bord et c’est chouette d’entendre que c’est cool, rythmé, fluide, et que ça se passe très bien. »

Lucie, tes impressions à quelques heures du départ ?

« J’ai tellement hâte que ça commence ! Je suis hyper heureuse d’être là avec cette team de folie. Depuis le début de ce projet, j’ai énormément appris en IMOCA, et aujourd’hui, c’est enfin le départ de la première étape. J’ai hâte de prendre le large et surtout de tout donner avec cette super équipe. Ça va être une aventure extraordinaire et une compétition incroyable où on ira à fond jusqu’au bout. Vivement ! »

Felix, comment te sens-tu ? 

« Jusqu'à hier, je me sentais encore un peu perdu avec toutes ces nouvelles impressions et la foule autour, mais aujourd’hui ça va mieux. On a passé une belle semaine ici à Kiel avec toute l’équipe ! Le convoyage nous a déjà permis de mieux connaître le bateau et de renforcer les liens autour d’Alan.

On a enchaîné les runs de vitesse. On commençait les journées par un petit entraînement physique, puis on partait naviguer. Retrouver Lucie, Guillaume et Jess à bord, ça m’a permis de reprendre mes repères. L’ambiance est vraiment chouette : un bon mélange de concentration et d’humour, chacun laisse la place à l’autre, la confiance est là, et on se soutient. Du coup, je sens qu’on peut faire un très beau leg ! Si on arrive à bien jouer nos coups et à rester dans le match selon la météo, on pourra rester au contact, et ça me motive à fond. J’ai hâte de vivre un moment incroyable avec les trois autres… et avec Coline aussi, notre OBR !

Aujourd'hui, tout est en place dans ma tête et je suis prêt pour le départ ! »


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Départ en direct depuis Kiel, Allemagne, sur Eurosport et HBO Max

  • Départ ponton à partir de 13:15
  • Départ de la course de 15:30 à 17:00 

  

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Photo © Coline Beal / Air Vide et Eau productions



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