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Retour à La Base : « Les mers du Sud, ce sont des vacances à côté ! »

12.12.2023

Il est arrivé comme de coutume : avec le sourire ! Sa transat Retour à La Base ne s'est pas déroulée comme il l'imaginait, victime de problèmes de pilote et rapidement handicapé par la perte d'une voile primordiale dans les conditions rencontrées, mais Alan Roura est comme ça. Heureux d'être en mer, de naviguer, et de continuer à progresser à bord de son IMOCA Hublot, toujours aussi pointu et capricieux. Après une saison très chargée, le marin s'avoue fatigué et s'apprête à profiter d'une pause bien méritée pendant que son bateau poursuivra son optimisation lors de son chantier d'hiver annuel.

« J’étais encore en short ce matin, je me suis mis en salopette juste pour les photos ! L’avantage des cockpits fermés ! 

Ça ne s’est pas si mal passé puisque l’objectif en partant était de finir dans le Top 15. Il y a eu de superbes phases, d’autres un peu moins bonnes, des soucis techniques… C’était une transat hyper intéressante pour étudier certains aspects techniques du bateau. Il est très difficile en mer, il plante beaucoup donc il y a beaucoup d’eau qui rentre à bord. Et puis j’ai vite perdu mon petit gennaker, - c’était MA voile pour cette course donc c’est un peu dommage -, j’ai eu des soucis de pilote automatique aussi… Mais je suis content d’être là avec mon bateau, on s’est bien entendus, même si ça fait trois jours que je n’ai pas dormi ! 

Ce matin, en longeant la côte espagnole, j’ai pris un grain qui sortait de nulle part et le bateau est resté couché… C’était un truc de dingue, à 35 – 45 nœuds ! Les mers du Sud, ce sont des vacances à côté ! (Rires) Là, il va falloir qu’on installe un vrai jeu de voiles, réglé pour le bateau et qu’on fasse un gros travail cet hiver. Mais même s’il enfourne beaucoup, c’est un super bateau ! 

Ce qui prime là, c’est le soulagement. C’était une course très engagée après une saison très complète. Il y a eu peu de repos entre la Transat Jacques Vabre et le départ, et des conditions difficiles surtout. Je suis vraiment content d’être arrivé. Je me sens fatigué parce que j’ai tout donné. Ça donne envie de me reposer, de prendre soin de moi et de savoir le bateau entre de bonnes mains avec l’équipe. Il a fait le job ! 

J’ai déjà fait plusieurs fois la transat retour en convoyage, ce n’est pas le même rythme. L’an dernier, je l’avais fait en faux solo avec Alexis, mon Boat captain, et on avait rencontré les mêmes conditions. Là, les trois derniers jours de course étaient presque de trop… C’est un bon apprentissage pour l’usure du marin et du bateau. 

C’est une super transat techniquement parce que ça t’offre une vision globale de tout ce qui peut se passer à bord du bateau, une certaine idée de la fatigue à bord et les points à améliorer, à valider et ça, c’est top ! Le bateau va sortir de l’eau, passer l’hiver au chaud avec des optimisations dont on parlera bientôt. Moi je vais prendre un hiver tranquille et profiter de ma famille avec mon deuxième enfant qui arrive ! »


Photo © Jean-Louis Carli / Aléa / Retour à La Base 



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