Quatre mois après son retour de Vendée Globe, Alan vous dévoile les coulisses de la construction de ses projets.
« Aussitôt arrivé, qu’il faut déjà penser à l’après, imaginer la suite, construire un nouveau projet. C’est d’ailleurs la question favorite des journalistes, dès notre conférence de presse d’arrivée. Je pense qu’on y est tous passés : « Alors, déjà envie d’y retourner ? ». Cette année, pour la première fois, je n’ai pas su répondre que oui, là tout de suite, j’avais envie de repartir. Parce que c’était long, parce qu’un Vendée Globe se prépare sur 3 à 4 longues années, sans pause, sans avoir le temps de souffler. Et qu’après 3 participations, la question mérite un peu plus de réflexion !
Mais l’idée de naviguer en équipage, avec la perspective du nouveau circuit « The Ocean Race » intégré au Championnat IMOCA, lui, est bien là. Cela fait un moment que ce projet d’équipe suisse, cette « Nati » de course au large, me trotte dans la tête : j’ai d’ailleurs déjà présenté le projet à mes partenaires en septembre. J’ai vu que l’idée plaisait, les institutions et les marins m’ont encouragé à continuer, alors autant se lancer !
Je laisse donc le ciré au vestiaire quelques temps, pour renfiler ma veste d’entrepreneur. Les contours du projet continuent donc de se dessiner, les fiches de poste se précisent et l’organigramme aussi, les calculettes s’affolent et les budgets s’affinent tandis qu’on remet à jour les propositions commerciales. Le bateau est en chantier, le rétro-planning est chargé mais la joblist est sous contrôle et l’équipe est motivée par ce nouveau projet ! Ne nous manque qu’un équipage : le processus de sélection est en cours de finalisation et nous pourrons ouvrir les candidatures. La Swiss Offshore Team est née, du moins sur le papier. Cap sur le Tour d’Europe, ne reste plus qu’à convaincre les sponsors ! »