Quatre mois après son retour de Vendée Globe, Alan vous dévoile les coulisses de la construction de ses projets.
« Et puis parfois, il est urgent d’attendre. Attendre que la graine prenne, que l’idée germe et que les réflexions mûrissent. Savoir couper aussi, pour prendre du recul, se poser les bonnes questions et identifier ses véritables désirs. Et faire confiance à l’avenir, surtout. Une capacité tout sauf naturelle, qui n’est pas donnée à tout le monde, tant cette situation d’impuissance et d’absence de contrôle est inconfortable.
C’est là que s’évader peut aider. Prendre le temps pour une pause, en famille, s’isoler un temps et se ressourcer. C’est le choix que j’ai fait cette année, pour me consacrer à ceux qui m’attendent, eux, si souvent. Ma fille a désormais 5 ans, avec une pleine conscience du temps long, et un papa qui n’était finalement pas très dispo, même après son retour. Une petite fille qui se dit « jalouse de la course de papa », parti trop longtemps. C’est le moment d’inverser la tendance et de rééquilibrer la balance. Être présent à terre, à 100%, avant de peut-être bientôt reprendre la mer.
C’est donc reposé et reboosté que je suis rentré de trois semaines de congés en famille, à l’autre bout du monde, du côté de la Polynésie que j’aime tant. Frais, prêt à récolter les fruits de ces graines semées, quelques semaines plus tôt, et arrosées de patience et de détermination.
Prêt à repartir, tête baissée, pour mener à bien mon nouveau projet ! »