Il faut le voir pour le croire ! Tout a débuté ce matin, à l’approche de l’entrée du Canal. Environ 50 cargos autour de nous, tout le monde parle en même temps à la VHF pour demander l’autorisation de passage : pas si facile de comprendre et se faire comprendre.
Il nous faut affaler les voiles, préparer le remorquage, se caler derrière un gros cargo et commencer à entrer dans le canal. Avec notre moteur électrique, on pousse avec le génois et nous voilà entrés, sous voile et moteur, au coeur de ce paysage majestueux. Un vrai décor de cinéma, entre Mad Max et I am a legend !
Après 5 minutes d’attente devant la zone de remorquage, ça y est, nous sommes tractés par un bateau pilote et entamons notre traversée, pleine balle à 9 noeuds.
On ne peut que rester bouche bée devant ce qui nous entoure. Des pêcheurs à la rame au beau milieu du canal, des bourrasques sablées de vent qui viennent nous fouetter la peau délicatement… Étonnamment le temps passe vite et il ne faut pas perdre une miette de ce spectacle qui n’arrive pas tous les jours dans une vie de marin. À bord, nous sommes comme des enfants heureux d’être là et de partager ce moment inoubliable. Le kiffe ! Je ne m’imaginais pas que ce soit si beau, ni émouvant.
Nous devrions arriver rapidement à Port Ismaïlia où nous devrons faire escale pour la fin la nuit, avant de repartir demain matin pour la deuxième partie de notre voyage.