avec-l-entraineur-tanguy-leglatin-developper-une-approche-scientifique-et-pragmatique

Avec l’entraîneur Tanguy Leglatin, développer une approche « scientifique et pragmatique »

13.02.2024


S’il n’aime pas franchement se mettre en avant, il est pourtant l’un des hommes-clés du projet d’Alan Roura. Installé depuis 2007 en plein cœur de la Sailing Valley lorientaise, ce passionné discret et zélé est devenu l’un des entraîneurs les plus plébiscités par les marins de course au large, grâce à son approche basée sur l’observation… du bateau comme de l’humain !

Comment devient-on performant ? Pour Tanguy Leglatin, la réponse à cette question est autant une obsession qu’un vaste champ d’exploration. Car pour chaque sportif qu’il accompagne, cette longue quête empruntera différentes voies, et reposera sur des rouages liés à chaque personnalité et projet. C’est justement en passant de longues heures à observer les bateaux et les humains qui naviguent à leur bord que l’entraîneur lorientais a développé sa méthodologie de travail, et aide chaque jour les skippers à entrer en symbiose avec leur monture et en tirer le meilleur !

Une démarche « pragmatique et scientifique » qui est au cœur du travail mené avec Alan Roura depuis de nombreuses années. Le postulat sur lequel repose cet accompagnement personnalisé ? « Alan a un ressenti très fin et très développé du bateau. L’idée, c’est de passer des sensations aux chiffres, d’avoir des repères techniques précis en fonction des conditions », explique l’entraîneur lorientais, qui apprécie tout particulièrement « le sérieux » de l’autodidacte genevois, qui a passé sa vie sur des bateaux…. « Il est plus difficile chez d’autres skippers de faire comprendre que la voile reste un sport de sensations », se réjouit d’ailleurs Tanguy Leglatin !

« On répète et améliore constamment les procédures »

Pour Alan Roura, cette relation de confiance lui a permis d’évoluer dans sa pratique, en capitalisant sur ses forces pour mieux gommer ses faiblesses. « Tanguy m’a poussé à être agressif sur le bateau. Avant de travailler avec lui, j’étais plus prudent, maintenant, je n’hésite pas à tirer sur mon IMOCA », explique le marin, qui prendra dans neuf mois le départ de son troisième Vendée Globe.

Pour cela, chaque sortie en mer est un terrain de jeu pour récolter des informations, les analyser pour ensuite progresser. « On répète et améliore constamment les procédures. On a fait énormément évoluer les manœuvres en les chronométrant et en les décortiquant », reconnaît ainsi le skipper, qui évolue en pleine confiance avec son entraîneur, ancien professeur de sport qui en a gardé un « goût prononcé pour la pédagogie ». Ensemble, ils ont multiplié les stages, y compris au Portugal au printemps dernier.

Dans les semaines à venir, le « coach » Leglatin aura bien sûr un rôle de taille, alors que l’IMOCA Hublot connaît actuellement un chantier conséquent, avec l’arrivée d’une nouvelle étrave qui va modifier son comportement. « L’idée est de retourner s’entraîner au plus vite pour prendre toute la mesure de ces évolutions, et s’assurer d’en tirer le meilleur parti sur toute la saison 2024 », explique Alan Roura qui pourra, dans cette phase cruciale, compter sur l’œil aiguisé de ce conseiller d’excellence.

Photo © Gauthier Lebec / Air Vide et Eau



SPONSORS