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Alan Roura et Hublot 7e de la Vendée Arctique

18.06.2022


Les phénomènes météorologiques qui sévissent à la chaîne sur le sud de l’Islande se seront révélés plus menaçants qu’espéré. L’organisation a donc décidé de faire de la porte « Islande », située dans l’est de l’île, la ligne d’arrivée de cette Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne. Arrivés cette nuit à 2h47, après une folle remontée au classement, Alan Roura et Hublot s’emparent de la 7e place, en 5 jours, 9 heures et 47 minutes, à moins de 3 heures du 4e.

La Direction de course de la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne a tranché : la course s’arrête à la porte de passage située au sud-est de l’Islande. Jusqu’au bout, la deuxième édition de la « Vendée Arctique tout court », dixit Alan, aura donc été perturbée par un système météo particulièrement instable et qui n’aura eu de cesse de se dégrader au fil de l’épreuve. 7ème vendredi soir, à une trentaine de milles seulement de la ligne devenue d’arrivée, Hublot se retrouvait emprisonné dans un trou sans vent, tandis que ses poursuivants filaient à plus de 10 noeuds. 

« Ça valait le détour »

Mais Alan Roura a tenu bon et a su conserver son rang si durement acquis. Mieux, le skipper tient peut-être là sa course de référence, dont il pourra retenir un départ impeccable, des phases de vitesse incroyables et un mental inébranlable. Handicapé dès la première nuit par plusieurs problèmes techniques, alors que l’intégralité de la flotte en profitait pour s’échapper, Alan s’est en effet accroché à une option ouest risquée mais qui aura fini par payer. Avec des journées passées à près de 20 noeuds de moyenne, il semblerait également que le jeune Suisse trouve peu à peu les ficelles de sa nouvelle monture, découvrant ainsi de nouvelles joies de la course au large : celles de la régate au contact. Vivement la suite ! 

Alan Roura, skipper de l’IMOCA Hublot, 7e de la Vendée Arctique :

« Je suis assez content de cette trajectoire depuis le départ. L’option était engagée : la route de l’ouest sur tout le long, c’était un pari. Ça paie un peu plus maintenant qu’il y a quelques jours. Je suis très content : de ma trajectoire, d’avoir remonté quelques bateaux et d’avoir fini dans le match. Ça fait plaisir d’avoir un super bateau pour jouer. Hublot est un bateau sans limite. La limite, c’est le bonhomme, et ça c’est génial.
On a eu des conditions très délicates. La flotte derrière a eu du vent très fort, avec des rafales à 60 nœuds. Pour nous, c’est surtout la mer qui était déchaînée, avec du vent de travers et houle de face. C’était assez délicat, voire dangereux pour le bateau. J’ai réussi à faire sonner toutes les alarmes du bord.
Je vais me mettre à l’abri si possible dans le fjord pour faire un contrôle général du bateau et me reposer un peu. Il y a des coffres à prendre ; la manoeuvre ne sera pas simple. Je vois la côte, c’est hallucinant, magnifique, ça se mérite. J’ai eu un grand plaisir à être sur cette course, même si elle fut dure. Le paysage en valait le détour. »

Image d'illustration © Vincent Curutchet / Hublot 



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