alan-le-1er-janvier-2021

Alan, le 1er janvier 2021

01.01.2021


C’est un Alan déçu mais pas complètement vaincu qui a répondu à la vacation avec l’organisation du Vendée Globe ce vendredi matin.

« Ce sont des conditions plutôt clémentes, j’ai 10-12 nœuds de vent au portant, je contourne l’anticyclone avant de récupérer des vents plus forts qui devraient arriver au fur et à mesure des heures et nous pousser jusqu’au cap Horn. Ça devrait aller relativement vite ensuite : je devrais l’atteindre dans 7 ou 8 jours environ, mais la météo varie relativement vite donc on verra.

J’espère que la houle sera bien organisée que je puisse avancer un peu. Là ça fait quatre jours que je me traîne car en dessous de 15 nœuds de vent, le bateau a un peu de peine, donc là c’est dur. On est un petit groupe de trois bateaux.

J’ai des soucis de quille encore, ça n’arrête pas ce système hydraulique, j’ai la quille quasiment dans l’axe. C’est dur pour le moral car la course doit être quasiment mise de côté pour moi. L’objectif maintenant est de naviguer en bon marin jusqu’à l’arrivée, en espérant que le système de maintien de la quille tienne jusqu’au bout. Je serai plus lent que prévu, il faut savoir accepter les difficultés. 

J’ai des soucis de vérin et de pompe, j’ai travaillé plus de 24 heures en cumulé dessus, ça fait beaucoup d’heures pour ne pas avoir encore réellement trouvé la panne. On travaille dur avec mon équipe à terre, qui fait un super boulot mais sans avoir le système sous les yeux, c’est compliqué pour eux. On ne sait pas si un ou les deux vérins ou les pistons sont HS ou pas, si c’est la pompe qui est morte. J’arrive à quiller un tout petit peu à la main ou en laissant la quille descendre sous le vent, mais je ne peux plus quiller au max. C’est dur, je suis dans des petits angles de navigation donc je perds énormément en puissance mais voilà, ça fait partie des avaries du Vendée Globe, il faut accepter que maintenait il faut ramener le bateau en navigant proprement, en essayant de le faire marcher au mieux tout en sachant que niveau classement et performance, ça va être compliqué.

Je suis toujours en course, le moral un peu dur mais je suis en course, le bateau va bien même s’il n’est plus à 100% de son potentiel. C’est le Vendée Globe, c’est la roulette russe, malheureusement depuis quelques temps la chance n’est pas trop de mon côté mais je persiste à croire que ça va tourner à un moment donné et que je vais réussir à faire une belle course et prouver qu’on n’a pas fait tout ça pour rien ! »

Photo © Christophe Breschi / La Fabrique



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